Assistance médicale à la procréation -L’OFFRE DE SOINS EN AMP

L’offre de soins en AMP est assez bien répartie sur le territoire national hormis pour deux régions (La Corse et la Guyane). La Corse et la Guyane sont les seules régions françaises dépourvues de centre clinico-biologique d’AMP et également de laboratoire d’insémination en ce qui concerne la Guyane. 
En 2019, en tenant compte des centres d’AMP ayant adressé7  un rapport annuel d’activité à l’Agence de la biomédecine, 

  • 176 laboratoires ont assuré les préparations de spermatozoïdes en vue d’insémination intra-utérine. Cela concerne à la fois les laboratoires des centres clinico-biologiques et les laboratoires qui pratiquent uniquement les préparations de spermatozoïdes en vue d’insémination intra-utérine ( Figure AMP4 ),
  • 101 centres clinico-biologiques ont assuré les activités de fécondation in vitro ( Figure AMP5 ). 

Le centre d’AMP de la Guadeloupe n’a pas eu d’activité de fécondation in vitro en 2019 (

Figure AMP5

) : le centre a repris progressivement son activité d’AMP en 2019 après un arrêt consécutif à un incendie. 

  • 1 centre clinico-biologique a eu pour seule activité le recueil, la conservation et la mise à disposition de gamètes en vue de don sans réaliser de fécondation in vitro8 .
  • 1 centre clinque a eu pour seule activité le prélèvement chirurgical de spermatozoïdes en vue d’AMP
Figure AMP4. L'offre de soins en insémination intra-utérine en 2019
Figure AMP5. L'offre de soins en fécondation in vitro en 2019.

Matériel et méthodes
8  Le centre d’AMP IFREARES

 

La 

Figure AMP6

 et la 

Figure AMP7

montrent la répartition des centres selon leur volume annuel d’activité. Ces éléments peuvent être utiles à la réflexion sur l’offre de soins au niveau de chaque région. 

En 2019, 176 laboratoires ont pratiqué la préparation de spermatozoïdes en vue d’insémination (laboratoires de biologie médicale pratiquant des inséminations intra-utérines et centres clinico-biologiques d’AMP). Ces laboratoires ont eu une activité annuelle médiane de 183 inséminations. Toutefois, les volumes d’activités varient selon les laboratoires :  
-    1 à 3 226 inséminations intra-utérines ont été réalisées au cours de l’année ;  
-    19 laboratoires (11%) ont effectué plus d’un tiers des inséminations intra-utérines (36,4%); 
-    Près de 10% des laboratoires ont réalisé moins de 50 cycles d’insémination. 
 

Figure AMP6. Répartition des laboratoires selon le nombre d'inséminations intra-utérines réalisé en 2019

Par ailleurs, les 101 centres clinico-biologiques pratiquant la fécondation in vitro, ont eu une activité annuelle médiane de 534 ponctions en vue d’une fécondation in vitro. Parmi eux, 6 centres clinico-biologiques ont réalisé moins de 150 fécondations in vitro.

Figure AMP7. Répartition des centres clinico-biologiques selon le nombre de ponctions réalisé en 2019

Dans la 

Figure AMP8

 et la 

Figure AMP9

, l’activité d’AMP est rapportée à la population des femmes âgées de 18 à 45 ans pour chaque région. On constate des disparités régionales qui vont de 0,5 (Martinique) à 6,2 (Champagne-Ardenne) pour les inséminations et de 1,9 (Martinique) à 7,7 (Île de France) pour les ponctions en vue de fécondations in vitro par millier de femmes (

Tableau AMP6

). Au niveau national, 4,1 inséminations intra-utérines et 5,5 ponctions ont été réalisées pour 1 000 femmes de 18 à 45 ans au cours de l’année 2019. 

Ces données reflètent l’activité des centres dans les régions, mais ne tiennent pas compte des flux des patients dont les lieux de résidence peuvent être éloignés des centres. Une étude cartographique plus complète réalisée sur les années antérieures est disponible sur le site Internet de l’Agence10 .
 

Figure AMP8. Activité d'insémination intra-utérine en 2019.
Figure AMP9. Activité de fécondation in vitro en 2019.

Comme le montre la 

Figure AMP10

, la part des ponctions en vue de fécondations in vitro (en intraconjugal ou avec spermatozoïdes de donneur) réalisées en ICSI varie au niveau régional de 49,9% à 89,5%. Cette part est supérieure à 75% en Alsace, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Limousin et Rhône-Alpes. 

La pratique de l’ICSI dépend de la fréquence des indications masculines dans la population traitée, du recours au don de gamètes ou à la pratique de techniques particulières telles la vitrification ovocytaire, le risque viral mais également des pratiques propres aux centres liées aux indications (infertilité idiopathique prolongée, faible cohorte ovocytaire…) ; l’ICSI est pratiquée dans 88,1% des tentatives réalisées à partir de spermatozoïdes de donneurs (

Tableau AMP6

) et 99,5% des tentatives de fécondation in vitro réalisées à partir d’ovocytes de donneuses (

Tableau AMP1

).  

Figure AMP10. La pratique de l'ICSI en 2019.
Tableau AMP6. Activité régionale de 2019

9  Le découpage régional pris pour la production des indicateurs régionaux ne prend pas en compte l’actuel maillage régional mais celui existant avant la réforme territoriale de 2015. 
10  https://www.agence-biomedecine.fr/IMG/pdf/atlas_amp_fr2015.pdf